Volet musical :

Au début des années 1980, en pleine période adolescente et en proie à un coup de coeur pour cet instrument en général, je fis l'acquisition d'une guitare folk acoustique digne de ce nom puisque je devenais le fier et heureux détenteur d'une Ibanez "Old Timer" (celle-ci ayant dorénavant plus de quarante ans d'existence, ce qui la range définitivement parmi celles de la catégorie "Vintage" !).
Cette guitare m'aida donc, avec plus ou moins d'assiduité, à plaquer mes premiers accords et à lire mes premières tablatures (dont celles de Marcel Dadi).
Vers la fin de ces mêmes années, j'étais apte à interpréter quelques morceaux connus et correctement audibles pour les autres, et même à pouvoir jouer des compositions persos, selon l'inspiration de ce qui existait dans le répertoire historique, notamment en ce qui concerne les registres Blues et Rock.
Ainsi, ayant démonté et trafiqué un microphone basique (micro pour enregistrer sa voix) et de l'installer dénudé, via du ruban adhésif, sur la table, près de la rosace de ma gratte, puis de relier ce micro par câble vers mon magnétophone à cassette de l'époque (Ah, les fameuses K7 C60 et C90 !), je pouvais m'écouter en tant que simple auditeur afin de savoir si le truc que je venais de pondre avait "de la gueule" ou pas.
Aujourd'hui, de cette expérience fixée sur bande magnétique, il ne subsiste que les deux courts morceaux présentés ci-après (retranscrits en version MP3, évidemment, afin que vous puissiez, Visiteuse ou Visiteur, surtout mélomane, y prêter une oreille, je l'espère suffisamment attentive. À ce titre, en fin de cette page, découvrez, en ce début des années 2020, les péripéties rocambolesques de cette retranscription, au demeurant pas vraiment évidente à effectuer du premier coup !...).
De ce fait, voilà mes essais musicaux désormais voués à la postérité, en quelque sorte (Ah yeah ! Et vive le Web !).
Plus tard, au début des années 1990, comme je considérais cette expérience en tant que simple passe-temps et que ma guitare rencontrait malheureusement des problèmes techniques qui la rendaient impraticable pour jouer sur tout le manche (problème de justesse de ton des notes à cause des frettes - les barettes métalliques - aplaties, à force de pratique assidue. Eh ouais), sans parler de soucis financiers qui réduisaient mes capacités d'achats conséquents, je fus donc contraint de remiser, non sans difficulté sentimentale, ma "Old Timer" chérie au fond du placard de ma chambre... Une tristesse, oui. Et depuis, elle y dort toujours d'un sommeil profond (ma Belle au bois d'épicéa dormant !... Ou bien est-elle faite principalement en érable ? Mince, je ne sais plus !). Précautionneux, avant de la remiser, je pris tout de même le soin de la revêtir d'un K-way. Non pas parce qu'il pleut régulièrement dans ce placard, vous vous en doutez, mais pour la protéger un tant soit peu de la poussière fatalement environnante (Encore cette fichue minuscule matière en suspension, bon sang !... (Voir la rubrique PASSION)).
En conséquence, comme cela fait maintenant plus d'une trentaine d'années que je n'ai plus joué sérieusement sur une guitare, je serais bien incapable de reprendre aujourd'hui et à brûle-pourpoint ces deux morceaux, alors que je les connaissais parfaitement du bout des doigts. C'est bien dommage mais c'est ainsi. De toute façon, je ne possède plus le cal approprié et nécessaire au bout de mes phalanges, donc n'insistez pas, je vous en prie !
Cela étant, il reste néanmoins ces deux enregistrements, seuls témoins d'un passé juvénile et guitaristique révolu, sonorités qui parviennent finalement à vos oreilles actuelles d'utilisateurs du Web... Cela ressemble à un miracle, quand on y pense !
Aurais-je pu croire à cette époque que mes enregistrements seraient susceptibles d'être potentiellement écoutés quelques décennies plus tard par des inconnu(e)s et bien au-delà des frontières de mon pays ? Nul doute que je ne pouvais imaginer cela un seul instant.

Passons maintenant, si vous le voulez bien, à l'écoute proprement dite de ces titres (Euh... Des titres sans titres, en fait !) et décrivons-les un peu par écrit, histoire d'ajouter quelques références techniques et historiques.
Le premier de mes enregistrements, joué en picking, est inspiré d'un titre traditionnel intitulé "Deep River Blues" dont la genèse semble remonter aux années 1930 et appartenant, bien sûr, à la musique populaire des Noirs américains. Un titre qui possède ses versions, et ce, jusqu'à aujourd'hui. La plus emblèmatique, lors du "Blues boom" des années 60, appartenant à Harthel Doc Watson.
Le début de ce morceau est d'abord empreint d'une connotation moyen-orientale ou nord-africaine. Mon intro est alors reprise, incontestablement teintée cette fois d'une couleur bluesy. Pourtant, peu de notes se différencient entre ces deux tirades d'entame. Le reste est exécuté sur un tempo libre et il s'achève sur un final typique qui rappelle celui entendu dans "Black Country Woman" de Led Zeppelin (1975).
Inutile de vous préciser, bien sûr, que mes enregistrements ne sont pas en stéréo ! Et sachez que ces deux "takes" ont été réalisées, de mémoire (je ne sais plus les dates exactes), quelque part entre 1987 et 1989, appartenant ainsi au siècle dernier (Dingue !).
Notez que j'ai ajouté un effet d'écho pour la circonstance.
À vos esgourdes ! (Usage éventuellement du casque pour une meilleure écoute) :


Enregistrement n° 1.

Le deuxième enregistrement, plus percutant et joué avec un médiator, est évidemment à placer dans un registre plus rock' n 'roll (mais où le Blues n'est pas loin !) avec l'intro qui dévale assez rapidement le long du manche et où les accords sont ensuite plaqués à la manière de ceux exécutés sous les doigts de Chuck Berry et dont l'inspiration provient également de l'écoute d'un véritable bluesman de Chicago s'appelant J.B Lenoir et de son titre intitulé "Mojo Boogie", celui-ci enregistré en 1960. Et sans oublier encore une fois Led Zep avec le gimmick introductif de leur "Bring It On Home" en 1969.
C'est un morceau qui pourrait se jouer sans problème sur une guitare électrique. En fin de compte, mon microphone de fortune a quand même bien rempli son rôle, non ? D'ailleurs, je me souviens que ce micro possédait une membrane devant son récepteur proprement dit. La caisse de résonance de ma guitare faisait vibrer cette membrane, seulement selon certains accords joués, créant un son fuzz joliment saturé. C'était sympa. Très limité, certes, mais sympa (Eh bien non, je regrette mais je n'ai pas effectué une capture de son à ce sujet).
Listen it ! Effet réverbération ajouté pour ce morceau. :


Enregistrement n° 2.

Eh bien voilà ! Cela fait toujours plaisir de se caser parmi des grandes figures guitaristiques ! (Bien sûr, la liste des musiciens mentionnés n'est pas exhaustive). Mes enregistrements se retrouvant à côté de quelques titres légendaires et au succès planétaire !... Oh oui, d'accord, je sais ! Ce n'est pas avec mes deux malheureux morceaux débutants et poussiéreux que je vais pouvoir tenir longtemps la route devant ces célèbres musiciens aguerris et émérites (J'entends déjà des commentaires, du genre : "Non mais l' autre hé, comme il s' la pète !"). Okay, okay ! Calmos, chers auditeurs. Sachez, Visiteuse ou Visiteur, que je me montre tout à fait lucide et que ce ne sont pas les éventuels ricanements de certains qui ajouteront quelque chose de plus à une affaire déjà close et entendue depuis belle lurette ! Cette précision apportée, et compte tenu que le Web m'apporte cette délicieuse opportunité, je vous prierai toutefois de bien vouloir me laisser divaguer dans mes rêveries musicales encore quelques instants... Merci !

Bien ! Ceci étant fait, vous pouvez maintenant deviner vers quels genres de musiques s'orientent mes préférences. Mais ce n'est pas seulement vers des interprétes ou groupes où les guitares s'expriment au premier plan. Allez donc chercher, par exemple, cet instrument dans le registre de Bach, Mozart ou Haendel. Ou alors chez Barbara, Gréco ou Piaf. Bien sûr, à l'opposé, Brassens, Béart ou Brel s'en rapprochent de très près. On peut donc constater que la six-cordes faisait à l'époque du corps à corps avec la gent plutôt masculine. De nos jours, il est bon de s'apercevoir que les temps ont changé et que les filles sont de plus en plus nombreuses à plaquer des accords parfaitement efficaces, et ce depuis quelques années. Est-ce que le Web, justement, contribue à élargir le champ guitaristique féminin ? Je pense que oui. C'est en tout cas, par le biais des différentes plateformes disponibles sur la Toile, un tremplin non négligeable et un excellent moyen pour se motiver et pour faire valoir leurs créations.
L'avenir de la guitare (composée de quatre, six ou plus de cordes) n'est donc pas prêt de s'achever !

Pour terminer, comme le l'ai signalé en début de cette page, la retranscription de mes enregistrements sur bande magnétique vers un fichier en MP3 nécessitait quelques opérations, lesquelles demandaient un matériel à la fois du type informatique et d'un genre d'une époque révolue, en parlant d'un magnétophone à cassette (un quoi ?!...). Nous allons donc aborder ici des aspects techniques et peut-être pratiques si vous détenez au fond d'un tiroir des cassettes audio susceptibles de conserver quelques trésors cachés, évidemment du passé, tels des enregistrements inédits ou des moments privés comme des conversations ou des interviews improvisées lors d'une fête, etc.
En ce qui concerne, donc, ma propre expérience, celle-ci ne fut pas des plus faciles, et si je peux donner un conseil vis-à-vis de votre éventuel et ancien magnéto à cassette qui végétait dans un de vos placards depuis au moins une vingtaine d'années : "Méfiez-vous !". Ce dernier peut se montrer vicelard et rancunier à votre encontre parce que vous vous en êtes débarrassé un peu trop rapidement pour laisser la place à un autre appareil plus contemporain. Ce remplacement étant une démarche normale, bien sûr, compte tenu des progrès techniques au fil des années. Seulement, allez donc faire comprendre cela à un magnétophone à cassette obsolète et qui se demandait depuis pas mal de temps pourquoi il ne fut pas balancé dans une benne à encombrants électriques (Ce n'est pas que je sois particulièrement conservateur, mais l'appareil est également doté de la radio, celle-ci toujours parfaitement opérationnelle). Pas évident de lui expliquer cela. Alors, du coup, il vous en veut depuis tout ce temps. Et il compte bien vous le faire payer un de ces jours et à la bonne occasion, l'animal ! Et c'est ce qui s'est passé. Ne me croyez pas si vous voulez mais moi, je sais ce que je dis !
D'ailleurs, laissez-moi vous relater l'épisode suivant, survenu antérieurement. Si je vous disais que mon tout premier magnétophone (un autre appareil, donc, acquis au milieu des années soixante-dix) cessait subitement de fonctionner le jour même où je recevais à domicile, en 1983, ma première chaîne hifi, laquelle comportait, bien sûr, un lecteur-enregistreur de cassettes... Pouvez-vous réellement croire à un tel fait ? Pourtant, cela est arrivé comme je vous le raconte et c'est un truc qu'on n'oublie pas de sitôt ! La veille encore, j'écoutais dessus quelques K7 de musique (n'ayant pas encore de disques vinyles, sauf le premier de ma discothèque à venir, le double album "Made in Japan" de Deep Purple) et ses fonctions de lecture étaient comme d'habitude efficaces, comme au premier jour (on était alors à une époque où l'obsolescence programmée n'était pas d'ordre général et ces types d'appareils se révélaient plutôt robustes). Les jours suivants, après des vérifications, mon magnétophone refusait obstinément de fonctionner et ce, pour de bon... Sur le coup, j'ironisais en l'accablant de tous les noms, mais au fond de moi j'étais vraiment stupéfait. En restant rationnel, vous qui me lisez, Visiteuse ou Visiteur, on peut raisonnablement estimer qu'il peut s'agir d'une simple coïncidence. C'est effectivement possible. Cependant, on n'en reste pas moins troublé, non ?...
Et puis, c'était sans compter ce qui allait se passer lors de la retranscription de mes enregistrements pour cette présente page musicale...
Déroulement de ces évènements :
Le premier jour, mon vieux magnéto (mon troisième, donc, acquis après ma chaîne hifi, qui comportait aussi la radio et un lecteur Compact Disc) sorti de son placard, de son emballage d'origine et une fois branché tournait correctement et restituait fidèlement le son des quelques K7 passées dans son boîtier. Pendant cette phase d'essai, il me fallait retrouver exactement l'endroit sur les bandes où étaient enregistrés mes deux morceaux guitaristiques. Je les repérais et les écoutais chacun deux fois. Le son était impeccable malgré toutes ces années passées (un peu plus de trente ans, approximativement, à l'heure où s'effectuaient mes opérations, c'est-à-dire au début de l'année 2022).
Le lendemain, confiant mais quand même un peu nerveux, je décidais de réaliser un premier essai de retranscription entre mon magnéto et mon PC, les deux appareils reliés par un câble adéquat. Un logiciel spécifique pour l'enregistrement et le traitement du son installé dans mon ordi et une K7 d'essai, laquelle ne contenant pas mes morceaux de guitare, me donnaient des résultats satisfaisants. Dans la foulée, je décidais donc de commencer réellement mes enregistrements en choisissant le morceau n°2. Je lançais l'opération et je me rendis compte rapidement du son bizarre que j'entendais (Au sujet des problèmes de lecture et du son engendré des cassettes, je me souviens qu'on parlait à l'époque de "pleurage" et de "scintillements"). D'un bond, je stoppais aussitôt l'opération et appuyais sur la touche "Eject" de mon magnéto. Et là, vision d'horreur. "Ah, punaise, mais c'est pas vrai !!" : un amoncellement de bande magnétique se répandait en dehors du boîtier, par-dessus la cassette ! Je constatais avec effroi qu'une partie de cette bande était pliée et frippée. Un vrai désastre... Mon magnéto venait d'accomplir sa minable vengeance...
Dépité, je démêlais avec précaution et rembobinais manuellement la bande endommagée dans sa cassette. Je repérais ensuite à quel endroit précis de la bande les dégâts avaient commencé. Bien sûr, je ne pouvais plus continuer mes opérations avec un tel appareil instable et imprévisible (le scélérat !). Il me fallait établir très vite un plan B. Dans le même temps, cela me procurait matière à réflexion et j'élaborais rapidement un projet parallèle...

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